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Les petits mots d'amour
Les poètes en règle générale
Habitent au ciel sous les toits
Un bric-à-brac original
Où le courrier ne parvient pas
Le facteur ne fait pas de détour
Ne porte pas à domicile
Les petits mots d'amour
Qui rendent la vie moins difficile
Les poètes logent une chambre
Où ils s'abritent l'hiver venu
Quand descend le froid de décembre
Avec le spleen au bout de la rue
Sur la table, il y a du pain
Il y a du vin, il y a un verre
C'est tout ce dont ils ont besoin
C'est tout ce qu'ils espèrent
Ils rentrent tard parfois le soir
De leur tournée dans les cafés
Et se cramponnent dans le noir
A la rampe et à l'escalier
Couchés, ils dorment tout habillés
Et dans la nuit à travers la cloison
On les entend ronfler
Comme un seul homme, à l'unisson
Les poètes en règle générale
Habitent au ciel sous les toits
Un bric-à-brac original
Où le courrier ne parvient pas
Le facteur ne fait pas de détour
Ne porte pas à domicile
Les petits mots d'amour
Qui rendent la vie moins difficile
Michel ARDITTI
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3. |
JMD - Le coeur caillou
03:06
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Coeur caillou (Le soldat)
J’avance au hasard sur une route déserte
Je n’ai croisé personne encore dans c’putain d’brouillard
On dit qu’on va toujours vers sa perte
Me trouvera-t-on avant qu’il ne soit trop tard
Où sont donc allé les autres mes semblables
Par quel chemin sont-ils partis tous ensemble
Pourquoi cette absence presque palpable
Ils sont tout près, je les sens par ma peau qui tremble.
Soudain vers moi une ombre ténue s’avance
Je voudrais la saisir mais tout s’efface pourquoi
Est-ce un mauvais film, une pièce ratée, je pense
Alors que tout devrait s’arrêter là
J’avance au hasard sur une route déserte
Je n’ai trouvé personne encore c’putain d’brouillard
Que faire de cette envie qu’on m’a offerte
De ne pas marcher tout seul vers autre par
A tâtons, butant, trébuchant sur les cailloux
Je tombe sur un corps glacé dont le cœur bat encore
Une envie folle de me mettre à genou
De le prendre dans mes bras, c’est mon frère qui dort
J’ prends mon fusil et le sien, je fais une croix
Nous sommes morts et voilà notre croix de guerre
Nos frères et nos ennemis défil’rons je crois
Pendant cent ans , jurant qu’il ne faut plus la faire
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4. |
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Françoise impressions
Point d'exclamation, retour à la ligne
Sous son vieux chapeau il reste digne
Il veut du calme et surtout du silence
I l te veut toi, ton ombre, ton absence
Le clapotis de l'eau et le vin au frais
Le ver à l'hameçon que la carpe effraie
Le rire des ses copains au bord de l'Oise
Le sourire farouche de la p'tite Françoise
Des souv'nirs qui lui remontent à la gorge
Les métallos et puis les gars des forges
Le patron à genou devant le brûlot
Et ce poisson trop gros qu'il remet à l'eau
Un quatorze Juillet, un feu d'artifice
La Françoise radieuse et fière de ses fils
Et sa photo et sa belle robe blanche
Il essuie ses yeux d'un revers de manche
Le clapotis de l'eau et le vin au frais
Le vers à l'hameçon que la carpe effraie
Il y a des pêcheurs au bord de l'Oise
Il y a des pêcheurs au bord de l'Oise...
Point d'exclamation, retour à la ligne
Sous son vieux chapeau il reste digne
Il veut du calme et surtout du silence
Il te veut toi, ton ombre, ton absence
Françoise.
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5. |
JMD - Allez viens!
04:35
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Allez viens!
Chérie fais pas la gueule
Allez viens faire l’amour
L’tour du monde, les voyages
Nous les ferons un jour
En attendant ma mie
Viens t’en vite dans mon lit
Qu’on profite nom de dieu
D’un peu d’cette putain d’vie… Allez viens, viens, viens
Un jour nous sommes partis
Pour les pays lointains
Un jour nous sommes partis
Mains, mains, mains dans la main
On a vu l’monde entier
Sauf peut-être l’île de Ré
La p’tite était contente
C’était inespéré… C’était bien, bien, bien
Puis un jour en Afrique
Nous sommes tombés en panne
Notre petite deux chevaux
A manqué un dos d’âne
Failli être bouffés par trois cents cannibales
J’lui ai dit à l’oreille :
« Chérie mettons les voiles » …Allez viens…
On est revenus à pied
Après maintes péripéties
On a failli mourir
Mais on a vu l’Asie
Maintenant on est peinards
Dans not’ petit chez nous
Il est Minuit moins l’quart
L’heure de tirer un coup …Allez viens…
S’il me fallait trouver
Un ‘morale à cette chanson
C’est qu’le bonheur sans doute
Il est à la maison
Pas la peine de partir
Pour les pays lointains
Dans not ‘petit chez nous…
Ben…On est aussi bien…Aussi bien….
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6. |
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Le contrôleur
Dans une vieille chambre de clinique
Le père Marcel meurt lentement
A coté d'lui un p'tit d'vingt ans
Parle de sa femme asclérique
Il se rappelle les coups d'butoir,
Du temps passé les vains espoirs
Que même les rides et les années
N'ont pas encore pu effacer
P't'être que t'aurais pu m'aimer
Malgré ma gueule, mes 50 ans,
Malgré mon faible pour le rosé,
Si tu m'avais laissé le temps,
Si j'avais pas quitté l'école
Si j'avais bien appris mes l'çons
J'aurais acheté une grosse bagnole,
J'aurais peut-être été patron;
On s’rait partis pour l'Australie
Ou l'Amérique ou le japon
Et j'aurais eu des tas d'amis
J'me s'rais pas mis à la boisson.
P't'être que t'aurais pu m'aimer
Malgré ma gueule, mes 50 ans,
Malgré mon faible pour le rosé,
Si tu m'avais laissé le temps
Si j'avais pas quitté l'école
Si j'avais bien appris mes l'çons
J'aurais acheté une grosse bagnole
J'aurais peut-être été patron
P't'être que t'aurais pu m'aimer
Malgré ma gueule, mes 50 ans,
Malgré mon faible pour le rosé
Si tu m'avais laissé le temps,
Laissé le temps...
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7. |
JMD - Voyage
02:32
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Voyage
Ne pouvant plus tenir en place
Les amateurs de grands espaces
Ne pouvant plus tenir en place
On prit le large
Ils sont partis sur l’oreiller
Vers de lointaines contrées
Ils sont partis sur l’oreiller
Une nuit d’été
Ont visité le monde entier
Toutes les cités, tous les musées
Ont visité le monde entier
Mais sans payer
Pendant douze heures ont voyagé
Sans s’reposer, sans s’arrêter
Pendant douze heures ont voyagé
En liberté
Sont revenus bien désolés
Car le réveil avait sonné
Sont revenus bien désolés
Chez leur mémé
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8. |
JMD - Février
02:01
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9. |
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Fin d’été à Maisons-Laffitte
Près du château de Maisons-Laffitte
Tout près du pont, par là où j’habite
Le vent s’amuse avec les peupliers
Avec les feuilles qu’il fait tournoyer
La prun’ trop mûre, me tombe dans les mains
La pomme se cache encore dans le jardin
L’été s’en va, Septembre offre à mon nez
Le doux parfum de mes jeunes années
Près du château de Maisons-Laffitte
Tout près du pont, par là où j’habite
Le vent s’amuse avec les peupliers
Avec les feuilles qu’il fait tournoyer
Les moustiques errent, chahutés par la brise
L’hirondelle file au raz de nos chemises
Les filles sont folles, elles rient de tout, de rien
Il y a dans l’air, un air que j’connais bien.
Près du château de Maisons-Laffitte
Tout près du pont, par là où j’habite
Le vent s’amuse avec les peupliers
Avec les feuilles qu’il fait tournoyer
Une robe à fleurs danse une dernière fois
Celle qui la porte regarde encore vers moi
L’été s’en va, Septembre offre à mon cœur
Le souvenir des saisons du bonheur
Près du château de Maisons-Laffitte
Tout près du pont, par là où j’habite
Le vent s’amuse avec les peupliers
Avec les feuilles qu’il fait tournoyer
Près du château de Maisons-laffitte
Tout près du pont, par là où j’habite
Le temps s’amuse avec mes jeunes années
Et mes souvenirs qu’il fait tournoyer.
Près du château de Maisons-Laffitte
Tout près du pont, par là où j’habite
Le vent s’amuse avec les peupliers
Avec les feuilles qu’il fait tournoyer
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10. |
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Les boîtes à éléphants
Tu me parles de ta vie
De tes certitudes, tes faux-pas
Tu me parles de tes envies
Puis tu me parles de ton papa
Enfermer les éléphants
Dedans des petites boîtes
Ca f’rait rire les enfants
Rendrait leurs p’tites mains moites
Tu te caches dans la fumée
Tu te caches derrière tes verres
Petite femme parfumée
Qui r’garde déjà derrière
Mais je sais que dans ton sac
Y’a des films, y’a des livres
Et quand t’as le cœur patraqu’
Je sais qu’ils te délivrent
J’te regarde sur ta chaise
Tes cheveux vont avec le vent
Un roman de James Hadley Chase
Tu sembles ailleurs dorénavant
Mat’lot je redeviens mouss’
Quand tu joues de la lumière
Tu m’attires tu me repouss’
D’un geste tu me laiss’ à terre
Alors j’ regarde vers le ciel
Et j’empoigne le tire-bouchon
Mon vin c’est pas comme ton miel
C’est Dieu qu’est saoul com’ un cochon
Mon vin c’est pas comme ton miel.(bis)
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